LA VIE EN CHUTE LIBRE
LA DÉPRESSION
Photo: Vendée école de parachutisme
C'est l’opposé de la surpression, c'est lorsque qu'il n'y a plus de pression,
c'est à plat... raplaplat !!
Or la pression est un concept qui permet d’être fonctionnel... opérationnel, en état, mais encore faut il que la dose soit correcte. Comme pour un pneu, pas trop, ni trop peu, pour bien rouler et ne pas trop consommer.
Chaque individu détient son « taux d'équilibre » pour bien fonctionner.
Cependant, on ne connaît pas suffisamment au sujet de le degré idéal de ce taux... personnel et individuel soit-il !
Le métabolisme, et surtout le cerveau peuvent très bien aller au-delà de ce qu'on peut imaginer ou leur demander. Dans certaines circonstances, il est même prescrit de dépasser sa ZONE de CONFORT. D'ailleurs, la preuve en est que l’humanité au fil de l'histoire s'est adaptée pratiquement à tout. Néanmoins, dans certains cas le métabolisme lâche complètement.
Mais lorsqu'on parle de cerveau il est très élastique – c'est la plasticité cérébrale ! C'est l'ensemble de processus de modification, qui décrit la capacité du cerveau à remodeler ses connexions en fonction de l'environnement et des expériences vécues par l'individu.
Lors d'une douleur affective, elle n'est rien comparée au pouvoir de cette plasticité. C'est juste que la connexion ne s’établit plus volontairement, du à la tristesse et à la difficulté qu'elle incombe.
Lors d'une émission radiophonique il y a quelques années, un chercheur expliquait que dans la plupart des cas la dépression nerveuse est souvent une échappatoire aux difficultés à traverser.
Pour vulgariser, il y a sûrement plusieurs types de dépressions et les plus courantes sont :
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Le cerveau veut bien continuer, mais le corps n'a pas assez d'endurance et d’entraînement, il cale ! (migraines, manque de sommeil, nausées, eczémas, etc - chacun réagissant différemment)
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Le corps peut tout à fait continuer, mais le cerveau dit stop ! (la volonté n'y est plus, fatigue chronique)
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Ou alors plus en profondeur, il y a une anomalie lors de la transmission des synapses. (neurotransmetteurs)
Les conséquences sont variables d'un individu à l'autre, mais que ce soit le cerveau ou le corps, tous les deux cherchent une échappatoire... une porte de secours.... et pour d'autres voir l’extrême, le précipice, le saut libre !
Mais hélas, trop souvent les échappatoires ne sont pas très commodes, ni faciles. Et les portes de secours débouchent sur l’arrière-cour... et parfois cette arrière-cour peut s’avérer murée et étroite. Elle laisse un certain espace certes, mais avec très peu de perspective.
Le précipice demande un certain courage et en même temps de la lâcheté. Toujours des paradoxes qui se confrontent dans les hémisphères cérébraux. Vouloir mourir c'est le contraire de se faire face. C'est le néant, la chambre noire, un monde fade, c'est comme une casserole avec des carottes trop cuites – ne contenant plus les nutriments qui apportent du bien-être à l'organisme. C'est le fond du fond !
La perte de contrôle de sa propre vie et de la confiance en soi sont en effet des situations plus difficiles et dramatiques à gérer qu'une jambe cassée ou un diabète. Indolores mais comme un poids qui empêche d'avancer et le malaise s'installe.
C'est comme un bloc rocheux qui a déboulé sur le chemin et qui a barré la route, impossible de passer à droite comme à gauche. Vraiment ? Impossible de passer ?
En analysant bien – envisager l'aide d’autrui lors de cette étape – il y a moyen de creuser, de grimper ou de contourner, en prenant son temps. Entraînement et persévérance !
Apprivoiser le passé
pour être bien dans le présent
et
pouvoir avancer vers un futur plus lumineux
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Impossible de changer complètement sa personne du tout au tout. En plus l'humain est soumis à toute sorte de pressions et de tentations et qui ne vont pas dans le sens de la vie, de l'ordre moral et du bien-être. Toutefois, l’évolution de tout un chacun est permanente et constante, il suffit de le vouloir. Se ré-éduquer... se réinventer ! Le chemin est étroit et parfois escarpé, voir athlétique et demandant beaucoup d’énergie, mais jamais infaisable. Il est tout à fait possible avec l’énergie dont chacun dispose.
La société impose des modèles performants et efficaces pour être au top. La famille veut... beaucoup, les amis espèrent... ne pas être déçus, le travail impose... l'amour déstructuré vide les batteries... et la solitude est écrasante ! Or tout cela fait beaucoup. En tenant compte que chacun a ses propres attentes et souhaits de vie.
Or la société c'est vous et c'est moi... ce sont nos actions qui permettent à la société d’évoluer.
L’écoute de ses propres besoins devrait faire partie du menu quotidien, avec ses pertes et ses profits.
Petite clé en main :
L'énergie humaine est toujours renouvelable... TOUJOURS !
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Ceci dit, chaque être humain détient la clé et le jeu est entre ses mains car il en détient presque toutes les cartes... certes parfois confus... parfois déboussolé, c'est normal.
La carte manquante est celle où tout est PASSAGER
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C'est un passage qui peut être long, tout dépend de la capacité d’apprentissage de chacun... et ouiii ;) mais encore il faut savoir jouer cette carte en sa faveur !
Chacun devrait être son propre meilleur ami, personne ne nous connaît aussi mieux que soi-même.
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Dans les cas où les synapses neuronales ont une transmission déficiente, c'est-à-dire lorsque l'action des neurotransmetteurs est perturbée, une grande partie est liée aux carences nutritives. Les cellules qui composent le métabolisme sont nourries par ce qu'on leur donne ; excès de ou manque de – par ex. manque de zinc, magnésium, vitamines, acides aminés, AGE oméga 3, etc – ou un excès de molécules naturelles déstructurées (aliments trop dorés, grillés, raffinés, oxydés, donc toxiques et le manque incommensurable d'antioxydants) et aussi par des molécules synthétiques qui se stockent dans l'organisme tout au long de l’existence, voir même dès la naissance.
Quelques analyses ou examens sont nécessaires pour mieux comprendre et cibler le souci.
Malheureusement, dès que l'on vient au monde on contient déjà un petit, voir grand kit de molécules indésirables pour lesquelles le système immunitaire en pleine formation ne peut pas toujours faire face. Le métabolisme dégénère vite comme par ex : la sclérose en plaque, les cancers divers, autisme, etc.*
*Études de Dr Bel Pomme, institut Necker à Paris
Une petite halte aux molécules de synthèse :
Surtout celles qui sont assez en vogue mais dont très peu d’études ont vu le jour – les NANO-PARTICULES qui pour certaines sont des perturbateurs endocriniens.
Elles sont partout dans l'air, l'eau, la nourriture, les médicaments, les vêtements, les meubles, intérieurs d'immeubles, endroits clos et confinés ex : l'avion, pièces à vivre jamais aérées, matériaux et ustensiles divers, portables et matériel électronique, etc – dont tout à chacun est en contact. Difficile de ne pas être confronté à ce type de pollution ou poison quotidien invisible à l’œil nu. Chaque individu réagit différemment et cela en fonction de sa prédisposition génétique ainsi que de son mode de vie. Donc, plusieurs pathologies différentes en résultent et difficile d'inculper les vrais criminels. En partie nous sommes bien responsables et l'autre partie c'est le manque de notions et parfois d'informations.
L'information aujourd’hui est-elle vraiment manquante ou est-ce l’insouciance de chacun qui prime ?
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Or entre les pathologies les plus courantes de notre siècle et le dysfonctionnement de nos neurones, en passant par le manque d'envie de faire face à certaines situations courantes de la vie, c'est normal qu'une dépression s’installe.
Cependant, ce qui n'est pas normal, c'est de se laisser faire !
Que la dépression s’installe pendant quelques jours ou quelques semaines, cela peut être bénéfique comme un moment pour soi, une pause, une remise en question. Mais au-delà ce n'est guère bon pour soi, ni pour son entourage, cela va dégénérer en punition pour les deux parties et ne fera qu’empirer le mal-être de tout le monde. Des moyens il faut en trouver pour dissiper les hautes et basses dépressions, la vie offre une multitude de choix et de méthodes.
Trouver des activités ça peut être une solution parmi d'autres, comme le vol libre, la course à pied... et voir même le tricot, pourvu que l'activité soit faite de passion, elle permettra à celui ou celle qui l'exerce de se sentir exister, entendre son cœur battre... avoir une prise... une attache à la vie... croire en soi ! Faire partie d'un club ou partager les activités avec d'autres passionnés aide petit à petit à dissiper le mal-être. Ce n'est pas en faisant du mal à soi-même ou aux autres que la dépression va se dissiper. Outrepasser ces mesquineries et chercher ses propres besoins pour ce donner des ailes.
La vie contient une grande partie de détresse, mais le pourcentage de cette détresse c'est chacun qui la décide. Les bonnes comme les mauvaises décisions c'est le SOI qui choisit.
Ceci dit, on peut toujours revenir sur ses pas.
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Cela ne dépend pas que de vous pour les modifications ? Soyez réalistes !
Il faut toujours commencer par quelque part et utiliser les moyens qui sont disponibles sur le moment, vous en trouverez d'autres en cours de route... la vie n'est pas figée, elle est en perpétuel mouvement. Tout le monde a les outils nécessaires à son épanouissement, mais tout dépend comment ils sont utilisés !
Photo: Coyote Looney Tunes
J’espère que quelque chose dans ces quelques lignes ont pu vous interloquer ou vous aider à continuer :)
Consultante en Nutrithérapie
Paula Otero
TÉMOIGNAGE
La dépression : point de vue d'une patiente!
La dépression... sujet que je connais bien! J'y suis ponctuellement sujette et peut vous relater mon expérience personnelle, mon ressenti en période de crise, ainsi que mes astuces pour m'en sortir. En voilà un petit concentré.
D'apparence, on me voit comme une personne forte et indépendante. Il est vrai que si je veux m'en sortir dans la vie, je n'ai pas eu d'autres choix que d'être combative et chercher par moi-même les solutions pour survivre.
Mais à force de se battre seule, le corps s'épuise et se sent seul. A trop tirer sur les élastiques, ils finissent par craquer. C'est alors que l'on perd tout repère, que l'on se sent épuisée, incapable de lever le petit doigt, ni même d'appeler un-e ami-e à l'aide. Plus rien ne me fait envie car j'estime que ça n'en vaut pas la peine, que c'est trop d'effort. Dormir, dormir encore et encore. C'est ma façon de fuir une réalité qui me paraît trop hostile. C'est comme ça que mon corps communique avec moi : « hey, STOP, je suis épuisé, écoute-moi maintenant ! ».
Dans cet état de crise, difficile de remonter la pente seule, je préfère abandonner, les idées noires s’enchaînent, je n'ai plus aucune estime de moi. Et pourtant, je reste réaliste, j'arrive à analyser ce qu'il m'arrive (mon côté scientifique). C'est sans doute ce qui va me permettre de rebondir. 3 choses essentielles :
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se nourrir intelligemment. La dépression est un manque de sérotonine. L'hormone du plaisir. Il est donc essentiel d'ingérer des aliments qui boostent la production de sérotonine et aident les neurotransmetteurs à véhiculer les infos entre les neurones facilement. Les bonnes huiles (lin, noix, noisettes, colza, caméline), les oléagineux (amandes, noix, noisettes) et les œufs sont de bonnes sources. Elles contiennent des oméga 3, 6, 9 et du tryptophane, un acide- aminé essentiel pour la production de sérotonine.
En ayant conscience de ces éléments, je trouve à chaque fois la force de rebondir. Je me suis également fait aider par une professionnelle, une psychologue, alors que j'avais des à-priori sur eux. N'ayez pas peur d'en changer. Il faut aller chez celui ou celle qui vous correspond.
Pour terminer, je dirais que nous avons la chance de vivre une époque où l'on peut se donner les moyens de s'en sortir. Les magasins BIO font recettes à tous les carrefours, vous n'avez plus d'excuses pour adapter votre alimentation. De même, le mot « burn-out » n'est plus taboo. Vous avez le droit de dire que vous allez « consulter » un spécialiste. La dépression est une pathologie reconnue et prise au sérieux.
Parlez-en à vos proches. C'est comme ça qu'on décroche inconsciemment les outils de sa guérison.
Bien à vous.
Une dépressive chronique qui vit avec, mais s'en sort toujours !